Laetitia Blondel, intervenante experte en écologie holistique auprès des Fées Récup, nous éclaire sur la cosmétique naturelle.

Le marketing cosmétique nous fait de grandes promesses de produits miracles, efficaces, exceptionnels !

Face à ces publicités et packagings attrayants nous sommes parfois tentés d’opter pour le rêve que ces produits nous promettent.

Et si là encore le retour à la simplicité permettait de concilier, santé, écologie et économies ?

Pourquoi faudrait-il bouder les cosmétiques conventionnels ?

Une production de déchets significative

En attribuant aux produits des vertus spécifiques, nos salles de bains se sont remplies en quelques années en succursale de grandes marques de l’industrie cosmétique : différents gels douches et shampoings, des crèmes spécifiques, des soins ciblés, …

Emballages parfois recyclables, parfois pas, nous sommes parfois un peu perdus face à nos poubelles. Résultat ; un gros volume de nos déchets d’hygiène et cosmétique finissent dans la poubelle d’ordures ménagères…C’est à dire soit incinérés soit enfouis.

Un impact santé et environnement à considérer

Outre la quantité importante de déchets que cela représente, le danger des cosmétiques et produits d’hygiène réside également dans leur composition.

Perturbateurs endocriniens, conservateurs, nanoparticules, microbilles, silicones, produits dérivés du pétrole, …

Malgré de grandes précautions prises au niveau des autorités sanitaires pour contrôler la qualité des produits et leur innocuité à l’usage, certains produits se révèlent nocifs à long terme, par effet cumulatif ou en association avec d’autres produits.

Par ailleurs, l’impact des ingrédients sur l’environnement est rarement considéré.

Or, certains des produits utilisés ne sont pas neutres pour la Planète tant au travers de leur procédé de fabrication que de leur impact direct à l’usage (non biodégradables, polluant, toxique…)

Quelques ingrédients controversés :

Parmi les ingrédients controversés on retrouve :

• Les perturbateurs endocriniens : qui interfèrent sur le système hormonal. 
• Les conservateurs : certains pourraient être allergisants ou irritants et/ou entrer en interaction avec le système endocrinien avec des effets cancérigènes ou mutagènes… 
• Agents irritants ou comédogènes : comme certains conservateurs, polymères ou émulsifiants. 
• Les silicones : ces molécules sont inertes chimiquement et très stables ce qui pose la question de leur biodégradabilité…Il leur faudrait apparemment environ 400 à 500 ans pour être dégradées…
• Les nanoparticules : leur présence dans nos produits cosmétiques (particulièrement les crèmes solaires) est largement décriée du fait de leur capacité à entrer dans l’organisme et y produire des effets toxiques.
• Les microbilles de plastique : petites sphères de plastique de 0,15 à 0,55mm, elles sont non biodégradables. Elles polluent gravement les milieux aquatiques en passant au travers des procédés d’épuration des eaux.  Certains animaux marins les confondent avec de la nourriture et se retrouvent en accumulation dans la chaîne alimentaire… jusqu’à nous aussi donc...Saviez-vous que nous intégrons en moyenne par semaine 5g de plastique (soit l’équivalent d’une carte bleue) ??
• Les parfums : sujets à débats quant à leur caractère allergène.
• Les actifs : mis en avant sur nos cosmétiques, c’est le produit phare qui est censé apporter toutes les promesses des produits…. Il en justifie également parfois le prix excessif pour une efficacité plutôt remise en question vu les quantités faibles dans la composition.

Les solutions

Pas facile de s’y retrouver parmi tous ces ingrédients ! Quelques applications gratuites pourront vous venir en aide pour vous aider à les décrypter : 

• Quel Cosmétique
• INCI Beauty
• Clean beauty
• Yuka

Vous pouvez opter également pour des produits BIO ou labelisés « slow cosmétique ». Ils garantissent au moins l’innocuité de leur composition sur la base d’un maximum de produits naturels et biodégradables.

Reste que tout n’est pas parfait dans le monde du Bio et que la problématique des emballages n’en sera pas forcément résolue…

Alors quand c’est possible, privilégiez le vrac (on en trouve de plus en plus – même des crèmes de soin) ou le « solide ».

Enfin, fabriquer certains produits maison permet d’aller plus loin dans votre démarche saine et durable.

En passant au « DIY », on contrôle les ingrédients et leur dosage et on se fait des recettes 100% personnalisées !

Et ce n’est pas si compliqué.

De nombreuses recettes existent sur le web, mais comme j’aime la simplicité : je suis adepte de ce que j’appelle la « cosmétique du placard ». Il s’agit d’utiliser des produits de base que nous avons bien souvent déjà dans notre cuisine pour fabriquer ses propres cosmétiques.

D’ailleurs, j’aime à penser que nous pouvons ingérer ce que nous étalons sur notre peau qui ne l’oublions pas est en contact direct avec l’intérieur de notre corps.

Parmi les recettes que je préfère : le shampoing à la farine de pois chiche (juste de la farine et de l‘eau à appliquer en massage sur les cheveux) ou le gommage à base d’huile végétale et de sucre.

Faites preuve de créativité, testez, soyez curieux.se et vous découvrirez toutes les richesses de vos placards pour vous faire une beauté !!

Cet article a été rédigé par Laetitia Blondel, fondatrice de Vers un Coin de Paradis

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