Virginie, parle-nous un peu de toi

Maman de deux enfants, l'intérêt que je porte à l'environnement s'est décuplé à leur naissance... Avec eux, dire "la terre que nous laissons à nos enfants" a pris tout son sens.

J'ai grandi dans le Val d'Oise, mais passais une grande partie de mes vacances les mains dans la terre ou à m'occuper de la basse-cour chez mes grands-parents.

Mon diplôme RH en poche, j'ai travaillé pour une grande entreprise de collecte et recyclage des déchets. A partir de ce moment-là, mon parcours professionnel, bien qu'administratif dans un premier temps, s'est fait exclusivement auprès de structures engagées pour l'environnement et/ou pour les autres.

Devenir une Fée était donc logique : engagement environnemental, solidarité, échange, partage ... des valeurs qui me sont chères.

Éco-friendy, éco-convaincu ou carrément Zéro Déchet ? Quel est votre degré d’investissement dans un mode de vie écologique ?

Je suis encore loin du bocal de déchets annuel de Béa Johnson! Cependant mon foyer reste le terrain de nombreuses expérimentations pour réduire les déchets.

Mes grandes réussites personnelles : les yaourts et multiples desserts fait maison, des achats alimentaires quasi exclusivement en vrac, le réflexe BISOU avant tout achat et la facilité à aller vers la seconde main...

Mes prochains défis : réussir à avoir un jardin plus varié et aller au bout de mes projets d'upcycling (j'ai quelques meubles qui attendent une remise en beauté)!

Mon parcours éco-citoyen a démarré par la réduction des déchets il y a près de 10 ans, et touche aujourd'hui divers aspects de mon quotidien : mes déplacements, mon alimentation, mes loisirs... La part belle est faite à la nature : promenade en forêt, jardinage, cuisine de produits frais ! 

J'aime m'informer sur les initiatives responsables qui émergent et les faire découvrir à mes proches ou dans le cadre de mes ateliers de sensibilisation.

Depuis l'été 2024, j'ai rejoint des réseaux d'animateurs engagés et c'est toujours un plaisir d'échanger ensemble.

Quand et pourquoi a eu lieu ta prise de conscience écologique ?

Je dirais que mon cheminement s’est fait par étapes.
À la naissance de mes filles, j’ai été frappée par la quantité de couches, de biberons, de vêtements… et bien sûr, par le coût que tout cela représentait. Quand mon fils est arrivé, j’avais compris qu’il n’était pas nécessaire d’accumuler autant de produits. J’ai donc commencé à comparer, à chercher des alternatives, et je me suis vite rendu compte que fabriquer soi-même n’était ni très cher, ni très long. C’est ainsi que j’ai décidé de réaliser mes propres produits.

Puis est arrivé le Covid. Avec ce temps supplémentaire à la maison, j’ai eu le bonheur de pouvoir me lancer pleinement dans la préparation de produits faits maison, aussi bien pour bébé que pour l’entretien de la maison. Ma belle-mère m’a également confectionné de nombreux articles en tissu, ce qui a renforcé encore cette démarche.

À Noël, j’ai ressenti un déclic. Je trouvais que la magie disparaissait : les décorations envahissaient déjà les magasins dès octobre, souvent superficielles, trop chères, et pourtant si simples à fabriquer. C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’avec un peu de matériel, nous pouvions, nous aussi, créer nos propres décorations, à la fois uniques, économiques et pleines de sens.

Ressens-tu une charge mentale écologique ? 

Je ressens parfois une certaine pression sociale, et je crois qu’il est plus facile de vivre de façon écoresponsable dans certaines régions que dans d’autres, notamment pour l’alimentation. Selon les endroits, les producteurs sont plus accessibles, les productions plus variées et les prix plus abordables.
Pour moi, le plus important, c’est avant tout le temps : le temps de préparer, de créer et aussi de partager. Or, aujourd’hui, notre société court sans cesse, et pour « nous aider », la technologie se développe pour nous faire « gagner du temps ». On voit apparaître des appareils électroménagers tout-en-un, des objets connectés pour programmer en heures creuses ou lancer en différé, le tout sous prétexte de faire des économies d’énergie.
Mais finalement, n’est-ce pas créer toujours plus d’électronique, donc encore plus de production, juste pour faire fonctionner tout ça ? Où est la logique écologique là-dedans ? Et surtout… où est le plaisir simple de cuisiner, de fabriquer, de créer de ses propres mains ?

De mon côté, j’ai souvent l’impression d’être une petite fourmi qui agit à son échelle pour l’écologie. Je fais ce que je peux, avec ma conscience et mes moyens. Ce qui compte pour moi, c’est aussi de transmettre à mes enfants l’importance de protéger la nature, la faune et la flore, de leur montrer ce qu’elles nous offrent et pourquoi nous en avons besoin… le tout sans tomber dans les extrêmes.

Dans quel domaine souhaites-tu emmener les gens dans ta transition ?  

Vers une consommation plus responsable! En ne succombant pas aux sirènes de la surconsommation ou du marketing à tout va, notre porte-monnaie et la planète se portent mieux!

Vive les belles initiatives locales, vive les vraies rencontres et les temps de partage ... 

Faire moins mais mieux!

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